Quelques vérités sur la campagne électorale …
Les élections professionnelles DP et CDEP auront lieu ce 27 novembre à la RATP
Durant la campagne électorale, vous avez été sollicités, interpellés par l’ensemble des organisations syndicales de la RATP et c’est bien normal.
Une campagne électorale, c’est l’occasion de présenter son propre bilan, de porter une analyse de la situation sociale et économique dans l’entreprise et au-delà, c’est aussi porter des propositions et des revendications.
Bref, c’est un moment important en termes de démocratie et de citoyenneté à l’entreprise. Pourtant, cette campagne électorale, c’est aussi l’occasion pour certains « syndicats » de dénigrer les autres, de les insulter et de les calomnier.
A l’occasion de ces élections, la CGT-RATP est la cible particulière d’attaques injustes car infondées, condamnables car diffamatoires.
Chacun et chacune peut le constater, seule la CGT-RATP a porté dans cette campagne des revendications et l’ambition d’une réorientation de la politique de l’entreprise.
Ces questions essentielles portent notamment sur l’arrêt des suppressions de postes, une autre politique salariale, la défense du service public et de notre statut, l’exigence des mêmes droits à retraite pour les agents embauchés depuis 2009, le maintien des droits familiaux en particulier pour les femmes qui se trouvent singulièrement pénalisées par les réformes successives…
Nous ne pouvons que déplorer être les seuls à remettre en cause la politique d’entreprise et le besoin d’une réorientation face aux politiques d’austérité menées à différents niveaux.
Une sorte « d’union sacrée » contre la CGT s’est mise en place à la RATP.
Ainsi des forces syndicales font le choix de s’attaquer à la CGT et pas, ou moins, à la politique d’entreprise. Nous appelons les agents à un regard objectif de la situation.
Au moment des choix individuels, rappelons que la CGT porte un syndicalisme différent, un syndicalisme d’analyse et de propositions, de mobilisation et d’action, un syndicalisme qui ne se résigne pas et tente, malgré toutes les difficultés et les « coups bas », de construire un « front syndical uni », dans l’intérêt premier des agents !
L’UGICT/CGT-RATP, organisation spécifique de l’encadrement pour la CGT, s’inscrit dans cette orientation. La diffusion d’un dépliant portant un certain nombre de réalités concernant l’encadrement en atteste.
Ainsi, loin des déclarations incantatoires sur la place des uns et des autres, l’UGICT/CGT-RATP porte des propositions et défend les intérêts des agents de l’encadrement comme elle a pu le faire encore récemment face à l’accord régressif sur la nouvelle RDCE.
Dans les 2è et 3è collège, la représentation de l’UGICT/CGT-RATP est un point d’appui essentiel et légitime pour les agents d’encadrement.
Faire entendre les revendications propres à l’encadrement, sans être un syndicat catégoriel, mais en créant les solidarités avec les autres catégories de salariés représente notre objectif.
Concernant les mensonges et les propos diffamatoires dont la CGT-RATP a fait l’objet durant cette campagne électorale, nous ne nous laisserons pas insulter ni mettre en cause notre probité.
Nous étudions les suites que nous pourrons donner à ces allégations.
Sur la gestion de votre CRE, nous avons des propositions nouvelles, concrètes et réalistes.
Tant dans le domaine des activités sociales que sur les enjeux économiques, elles sont développées dans nos deux journaux déjà diffusés et disponibles auprès de nos militants.
Comme lors de chaque campagne électorale, des syndicats (dans un curieux rassemblement et alors que certains sont gestionnaires) portent la proposition de mise en place d’un système de chèques en lieu et place des prestations du CRE.
Ces propositions au goût démagogique et irréalisable méritent qu’on y regarde de plus près.
La CGT a fait l’addition pour vous !
Restauration collective :
Fausse bonne idée n°1: la mise en place « de chèques restaurant ».
Réponse 1 : Le prix moyen d’un repas complet dans une brasserie sur Paris ou en première couronne est en moyenne de 12 € (il est actuellement au CRE à 4,70 € et subventionné à 44 %).
Dans ce cadre, un chèque restaurant subventionné à hauteur de 50 % (soit 6 €) sur 206 jours travaillés en moyenne représenterait 1.236 €
Coût de cette proposition (1.236 € X 43.908 agents) = 54,27 millions d’euros.
Et ça, c’est sans tenir compte des contraintes de la loi… Car oui, il y en a, le savent-ils ?
Réponse 2 : La législation impose une coupure de 45 minutes pendant le service pour bénéficier des chèques ce qui écarte, de fait, l’ensemble des machinistes, des agents des gares et stations, les conducteurs de métro/RER, les agents de manœuvres, de la sécurité, les aiguilleurs et certains services de la maintenance…
L’arbre de Noël :
Fausse bonne idée n°2 :
La proposition de chèques cadeaux pour chaque agent (150 €) et aussi pour les enfants de 0 à 18 ans (de 50 € à 100 €).
Réponse :
Chèques cadeaux aux agents : 43.908 agents X 150 € = 6,586 millions d’euros
Chèques cadeaux aux jeunes : 43.000 jeunes entre 0 et 18 ans avec une moyenne de 70 € par jeune : 43.000 X 70 € = 3,010 millions d’euros
Coût de cette proposition = 9,596 millions d’euros !
Au total, le coût de ces deux seules propositions s’élèvent à :
63,866 millions d’euros !
Avec une subvention de 53,8 millions d’euros € le calcul est vite fait …
Il conviendrait donc d’emprunter chaque année à hauteur de 10,066 millions d’euros!
Pour qui vous prennent ceux qui portent ces propositions ?
La mise en place de ces propositions amènerait à supprimer l’ensemble des autres prestations du CRE :
les vacances familiales et « enfance/jeunesse », subvention pour les activités extra-scolaires des 14 à 17ans, les loisirs et la culture subventionnée (bibliothèques, tickets cinéma, école de musique, etc.), les initiatives festives (fête des retours, fête du CRE, fête des retraités…), les initiatives sportives (tournoi de foot, de pétanque …).
Et, a fortiori rendrait impossible la mise en place de leurs autres propositions : les chèques vacances, sports, cultures, la prestation de rentrée scolaire ; les prestations séjours scolaires…
Redistribution de la subvention
Fausse bonne idée n°3 :
Un syndicat qui se dit nouveau et qui surfe, un peu plus que d’autres encore, sur « le tous pourris » revendique : « Le SATRATP (c’est de lui dont il s’agit) veut rendre les 87 millions d’euros par an à tous les agents RATP sans distinction de catégorie ni de condition de ressource », de quoi parle-t-il ? De subvention ou de budget ?
Comment faire confiance à des représentants qui parlent de redistribuer près de 2.000 € en chèques restaurant, vacances à chaque agent… alors qu’ils confondent le budget du CRE (87 millions) et la subvention versée par la RATP (53 millions) ?
Ignorent-ils de quoi il parle ?
Réponse 1
La subvention versée en 2014 par la RATP au CRE est bien de 53,8 millions d’euros (2,811 % de la masse salariale, fruit des luttes sociale à la RATP).
Réponse 2
Le budget du CRE en 2014 est de 83,3 millions d’euros (subvention + recettes liées aux prestations servies). Avec la proposition de ce « syndicat », il n’y aurait plus de budget et donc que la subvention à redistribuer… aucune prestation pour les agents et exclusion des ayants droits (enfants, conjoint(e) et les retraités !).
Ne nous y trompons pas, le CRE, ce sont les activités sociales mais également les enjeux économiques. Les comités d’entreprise comme l’ensemble des acquis sociaux de salariés subissent les attaques répétées d’un patronat qui en veut toujours plus.
C’est dans ce sens que se situe notamment la volonté affichée de remettre en cause les seuils sociaux de représentation des salariés dans les entreprises.
Alors qu’il conviendrait de donner des droits nouveaux aux salariés face aux décisions des employeurs touchant aux choix de gestion et notamment à l’emploi, c’est bien le contraire que veut imposer le chef de fil du MEDEF dans les entreprises.
Pour la CGT, il est essentiel que la citoyenneté au travail progresse.
Face à cette situation, les élus CGT sont une force à vos côtés.
Ils sont à votre disposition pour débattre de leur bilan et présenter les perspectives que nous portons pour le prochain mandat du CRE.
Loin du statut quo, elles prennent en compte des évolutions nécessaires permettant un accès aux activités sociales et culturelles pour le plus grand nombre.
Le 27 novembre, Votez CGT-RATP, une force à vos côtés !
Pour télécharger/imprimer le tract : Quelques vérités