Création des Business units LES AGENTS N’ONT RIEN À Y GAGNER, LE SERVICE PUBLIC NON PLUS

Pour télécharger le tract : Tract CGT Business Units

Avec la transformation des centres bus en Business units, c’est un changement radical qui se prépare.
Il s’agit de faire fonctionner chaque centre bus comme une entreprise autonome, et de préparer ainsi sa filialisation prévue à l’horizon 2025.
Pour cela, le centre tiendra une comptabilité propre avec d’un côté l’affectation de toutes les charges, et de l’autre le chiffre d’affaires généré par son activité. Et son objectif sera de maximiser sa marge bénéficiaire.
Cette évolution va avoir des impacts majeurs pour les personnels et pour l’entreprise elle-même.
D’une part, ce nouveau modèle de gestion va clairement accentuer la course à la baisse des coûts, à commencer par les dépenses de personnel. Les agents d’encadrement risquent d’être les premiers visés. Gageons que l’imagination sera au pouvoir pour supprimer des emplois ou déqualifier des postes. On a déjà aujourd’hui quelques exemples de cette politique : Postes de contrôleur de sortie ou de voiture de secteur passés de maîtrise en MAE, poste de RPS supprimé à Montrouge, …
D’autre part, tout sera bon pour augmenter les recettes. Les managers des centres seront ainsi incités à rechercher des marchés extérieurs (au même moment où on supprime les Agences territoriales de 2° couronne au nom de Diapason…). Mais, parmi les « brillantes » idées évoquées, on parle aussi de louer des places de parking du centre à d’autres sociétés !
Au bout du compte, chaque centre bus va être géré comme n’importe quelle entreprise privée, avec les mêmes critères et les mêmes modes de fonctionnement.
Que va-t-il rester de la notion de Service public dans ces conditions ? Pas grand-chose…
On peut notamment être inquiets des impacts de tout cela sur la qualité de service. Car la course à la marge porte en elle la tentation de faire des économies par tous les bouts : sur la maintenance préventive des bus, sur la formation, sur la sécurité, …
Inquiets aussi quant aux conséquences sur des personnels qui vont être soumis encore plus qu’aujourd’hui à la pression de la « performance ».

Dans ces conditions, le décret à venir sur les conditions de travail des personnels du
réseau bus revêt une grande importance.
La Loi d’Orientation des Mobilités adoptée en décembre 2019 doit en effet être complétée par une série de décrets. Et notamment par un décret « fixant les règles relatives à la durée du travail et de repos applicables aux salariés de la RATP et aux salariés des entreprises de transport public urbain concourant aux activités de gestion, d’exploitation et de maintenance de services réguliers de transport par autobus. »
Ce texte concernera donc tous les salariés qui doivent être transférés dans les futures filiales d’exploitation : machinistes-receveurs, opérateurs de maintenance, agents du contrôle, mais aussi personnels d’encadrement des centres bus.
On sait que la direction de la RATP travaille actuellement sur ce décret avec les autres groupes du transport (essentiellement Kéolis et Transdev) au sein de l’organisation patronale qu’est l’Union des Transports Publics. Et qu’il y a un risque sérieux que le Projet de texte qui sortira de ce processus remette en cause nos droits conquis, et notamment les 35 heures et les jours de repos qui y sont attachés.
La CGT/RATP appelle donc les salariés à la plus grande vigilance sur ce point qui
déterminera les conditions de travail de demain. Elle leur proposera des initiatives de mobilisation, en recherchant sur ce sujet l’unité syndicale la plus large.

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